Il est important de préparer les communautés et ses résidents afin de limiter les conséquences advenant la menace d’un incendie de forêt ou d’un feu de végétation.
Au Québec, les feux de végétation peuvent se propager rapidement et sans avertissement. Ils peuvent mettre en danger la sécurité de la population et menacer les habitations et les infrastructures.
En prenant certaines mesures vous pouvez réduire les risques liées aux incendies de végétation et protéger votre propriété. Cette page contient des renseignements et des conseils qui vous aideront à prioriser les actions concrètes requises pour y arriver.
Si une habitation est située en forêt ou à proximité celle-ci, des débris tels que des feuilles, des branches, des aiguilles de résineux et autres matériaux inflammables peuvent s’accumuler dans les gouttières et sur le toit. Ces débris peuvent facilement s’enflammer si des étincelles ou des braises provenant d’un feu de forêt sont transportées par le vent et atterrissent sur le toit ou dans les gouttières.
De plus, l’accumulation de débris végétaux sur le toit et dans les gouttières peut favoriser la l’apparition de mousse végétale sur la toiture. Cette mousse peut devenir hautement inflammable en période de sécheresse. Cela augmente le risque que l’habitation s’enflamme si un feu de forêt s’approche.
Il est également important de s’assurer que les matériaux de couverture du toit soient résistants au feu. Les bardeaux d’asphalte, les tuiles en céramique et les toitures métalliques aident à protéger une résidence contre les incendies de forêt en limitant l’inflammabilité du bâtiment.
Poussés par le vent, des feuilles mortes ou d’autres résidus végétaux peuvent facilement s’accumuler sous le balcon d’une habitation située en forêt ou à proximité de celle-ci. En présence d’un feu de forêt des tisons et des braises pourraient également pénétrer sous le balcon et mettre le feu à cette végétation morte. Rapidement, le balcon risquerait de s’embraser et de se propager à l’habitation. En s’assurant de fermer les espaces sous les balcons, l’habitation devient moins vulnérable face à un incendie de forêt.
Il faut également éviter d’entreposer des matériaux inflammables tels que des bouteilles de propane, du bois de chauffage et d’autres produits chimiques (chlore pour la piscine, par exemple) sous le balcon ou le patio. Si un incendie de forêt et les tisons qu’il génère s’approchent, ces matériaux peuvent prendre feu et contribuer à la propagation du feu à l’habitation.
Plus l’habitation est construite proche de la forêt, plus elle est vulnérable face au feu de forêt. Dans ces circonstances, il peut être judicieux de s’assurer que la structure elle-même du balcon ou du patio soit résistante au feu. Les structures de bois peuvent être très inflammables et contribuer à la propagation du feu à la maison ou au chalet, tandis que les structures en béton ou en métal sont beaucoup plus résistantes au feu.
Un pare-étincelles est un grillage qui peut empêcher les étincelles et les braises de sortir de la cheminée et de tomber sur le toit ou sur le sol. Les étincelles et les braises peuvent enflammer l’habitation et les végétaux au sol tels que les feuilles, les branches et les herbes sèches.
Une habitation située en forêt où à proximité de celle-ci qui s’enflamme représente non seulement un risque pour la forêt, mais également pour les autres habitations environnantes. Si tous les résidents d’un secteur boisé munissent leur cheminée d’un pare-étincelles, ils contribuent à diminuer la vulnérabilité du secteur et, par le fait même, de leurs habitations.
Un pare-étincelles peut également empêcher les animaux, tels que les oiseaux et les écureuils, d’entrer dans la cheminée et d’y faire leur nid. Les nids peuvent contenir des matériaux inflammables tels que des brindilles, des herbes sèches et des feuilles, qui peuvent également contribuer à la propagation du feu.
Il est aussi important d’entretenir régulièrement la cheminée pour réduire le risque d’incendie. Cela peut inclure le ramonage régulier de la cheminée pour éliminer l’accumulation de suie et de créosote, qui peuvent être très inflammables. En installant un pare-étincelles avec une ouverture maximale de 1 cm par 1 cm et en effectuant un entretien régulier de la cheminée, il est possible de réduire considérablement le risque d’incendie.
Lorsqu’une habitation est située en forêt ou à proximité de celle-ci, les risques qu’un incendie de forêt se propage jusqu’à l’habitation sont bien réels.
Entre la forêt et la maison ou le chalet, les matières combustibles, comme le bois de chauffage, les bûches, les feuilles mortes et les branches d’arbres constituent autant de sources potentielles de propagation d’un incendie jusqu’à l’habitation.
En retirant les matériaux combustibles dans un rayon de 10 mètres autour de l’habitation, on réduit ainsi le risque qu’un feu de forêt se propage jusqu’à la structure de la résidence, du chalet, du garage ou du cabanon.
Lorsqu’une résidence ou un chalet est situé en forêt ou à proximité de celle-ci, le terrain et la végétation au sol autour de l’habitation peuvent devenir la voie par laquelle un incendie de forêt se propage jusqu’à la structure du bâtiment.
Si le terrain est envahi par des herbes hautes et des broussailles, des branches mortes ou des résidus végétaux, il devient beaucoup plus facile pour le feu de se propager vers la résidence et de mettre la propriété en danger.
Une pelouse tondue est une pelouse résistante au feu. Un gazon bien entretenu peut donc limiter la propagation d’un incendie de la forêt vers l’habitation. Pour ce faire, le gazon ne devrait être ni trop long, ni trop court. Il est recommandé de tondre le gazon à une longueur maximale de 10 centimètres (4 pouces) pour éviter qu’il ne se transforme en broussailles. En cas de période de sécheresse, les broussailles deviennent hautement inflammables et pourraient paver la voie du feu jusqu’au bâtiment.
Par ailleurs, si le gazon est coupé trop court, il devient vulnérable à l’assèchement et inflammable.
Les conifères ont des aiguilles qui les rendent plus inflammables que les feuillus. De plus, la résine présente dans l’écorce des conifères les rend plus vulnérables aux incendies de forêt.
Aussi, les résineux ont généralement des branches qui trainent au sol, ce qui favorise l’embrasement de l’arbre jusqu’à la cime lors du passage d’un feu.
Si une habitation est située en forêt ou à proximité de la forêt, le risque de propagation d’un incendie de forêt vers cette habitation sera donc plus grand en présence de conifères et de résineux.
Pour rendre une résidence moins vulnérable face aux feux de forêt, il est préférable de limiter la présence d’épinettes, de sapins, de pins et de cèdres, dans un rayon de 10 mètres autour de l’habitation.
Les feuillus, pour leur part, ont des feuilles qui conservent l’humidité. Ces arbres sont plus résistants aux incendies de forêt. Dans une certaine mesure, leur présence peut même limiter la propagation d’un feu de végétation.
Lorsque les arbres entourant une habitation sont rapprochés les uns des autres, cela peut favoriser la progression d’un éventuel feu de forêt vers la résidence ou le chalet.
Les branches basses des arbres et leurs feuilles ou aiguilles risquent de s’enflammer lors du passage d’un feu, permettant à ce dernier de se frayer un chemin plus aisément jusqu’à la résidence ou le chalet.
Dans un rayon de 10 mètres autour d’une habitation située en forêt ou à proximité de celle-ci, il est recommandé de garder une distance de sécurité d’au moins trois mètres entre les cimes des arbres afin de limiter la propagation d’un éventuel feu de forêt jusqu’à l’habitation.
Pour réduire les risques de propagation d’un incendie de forêt qui menacerait des habitations, il est souhaitable d’élaguer les arbres qui se trouvent à proximité de la résidence ou du chalet, et ce, sur une hauteur de deux mètres à partir du sol.
Pour être efficace, cette mesure doit être réalisée sur tous les arbres situés dans un rayon de 30 mètres autour de bâtiments construits en forêt ou à proximité de la forêt.
Cette précaution a pour but d’éviter qu’un feu de surface prenne de l’ampleur en hauteur et se transfère vers la cime des arbres. Les feux qui montent jusqu’à la cime des arbres sont plus intenses et se propagent plus facilement.
L’élagage des branches aux bas des arbres réduira considérablement le risque que le feu atteignent les bâtiments en limitant la capacité de progression du feu.
Certains types de revêtements extérieurs offrent une résistance supérieure au feu, notamment le stuc, le bardage en métal, la brique, la pierre et le bardage de fibrociment. Les rondins et le bois massif offrent quant à eux une résistance moyenne et le bois non traité et le bardage en vinyle ne fournissent qu’une faible protection contre les feux de forêt.
Les matières combustibles, telles que les feuilles mortes, les branches, l’herbe sèche et le bois empilé, peuvent facilement prendre feu et se propager rapidement si elles sont en contact avec une source d’ignition, telle qu’une étincelle ou une flamme.
Il faut prévoir une zone tampon d’au moins 1,5 mètre tout autour de la maison et des structures attenantes, comme la terrasse. Cette zone devrait être difficilement inflammable, exempte de matériaux ou végétaux pouvant facilement s’enflammer lors du passage d’un feu de forêt. Dans cette zone, il est préférable d’éviter le paillis et d’opter pour des aménagements de cailloux.