À la suite d’un début de saison plutôt hâtif en mars, le mois d’avril s’est tenu légèrement au-dessus de la moyenne pour les équipes de la Société de protection des forêts contre le feu (SOPFEU). Au cours du dernier mois, l’organisme de protection a enregistré 52 feux de végétation ayant affecté 45,8 hectares (ha) de forêt, alors que la moyenne des dix dernières années est de 42,4 feux pour une superficie de 27,2 ha brûlés. Notons également que l’entièreté des feux enregistrés cette année a été causée par l’activité humaine.
Malgré les précipitations reçues en pluie ou en neige au cours du mois d’avril, cet apport en eau a été réparti irrégulièrement au cours du moi d’avril. Ceci a entrainé des périodes d’assèchement de la végétation dans différents secteurs, ce qui a favorisé l’éclosion de plusieurs feux.
Fait à noter, les incendies du dernier mois sont survenus un peu partout sur le territoire. Si au printemps la majorité des feux surviennent généralement plus au sud de la province, les régions plus au nord telles que l’Abitibi, le Saguenay-Lac-Saint-Jean, la Côte-Nord, le Bas-Saint-Laurent et la Gaspésie n’ont pas été complètement épargnées au cours du mois d’avril. Cela s’explique par la disparition hâtive du couvert de neige sur l’ensemble du territoire.
Cette année encore, les brûlages de rebuts végétaux réalisés lors du nettoyage printanier des terrains sont responsables de plusieurs incendies. Des 52 feux répertoriés en avril, 23 sont associés à ce type de brûlage, soit 44%. La SOPFEU fait le constat que de nombreux citoyens sous-estiment le risque associé aux brûlages de rebuts. L’organisme de protection préconise plutôt des solutions de rechange sécuritaires et écologiques, telles que le compostage, la collecte des résidus verts et le dépôt des matières résiduelles à l’écocentre.
Comme mentionné dans la campagne publicitaire lancée en début de semaine dernière, la SOPFEU invite la population à redoubler de vigilance au cours des jours et des semaines à venir afin d’« éviter les feux évitables ». Elle rappelle que le printemps est une période très propice à l’éclosion de feux de végétation en raison de la présence de broussailles sèches et de végétaux morts, qui sont hautement inflammables. Elle souligne également que le mois de mai est l’un des mois où l’on répertorie le plus grand nombre d’incendies au cours de l’année.
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